L’hydroélectricité est produite par des générateurs entrainés par des turbines qui convertissent le potentiel énergétique ou l’eau à débit rapide en énergie mécanique. Au début du 21eme siècle, l’hydroélectricité était la forme d’énergie renouvelable la plus utilisée. Cette technologie est loin d’être nouvelle – elle est utilisée depuis des millénaires. Il y a de cela plus de deux mille ans, l’eau courante était utilisée en Grèce pour faire tourner la roue des moulins afin de transformer le blé en farine.
La plupart des usines ont aujourd’hui un réservoir d’eau, avec une valve pour contrôler la quantité d’eau qui sort du réservoir, et une cuve ou autre espace dans lequel l’eau s’écoule. L’eau accumule de l’énergie potentielle, qui est ensuite convertie en énergie cinétique lorsqu’elle s’écoule vers le bas.
L’hydroélectricité est la forme d’énergie renouvelable la plus utilisée pour générer de l’électricité. Le plus gros producteur est la Chine, alors que le Canada est en quatrième place. Parmi les autres producteurs principaux dans le monde, on retrouve les États-Unis, le Brésil et l’Inde. Environ 71% de l’électricité renouvelable sur Terre vient de l’énergie hydroélectrique. Les systèmes conventionnels fonctionnent le plus souvent à partir du courant de la rivière, grâce à la force du courant qui exerce une pression sur une turbine. L’eau s’accumule dans des systèmes de stockage constitués de réservoirs crées par des barrages sur des cours d’eau et des rivières, et elle est ensuite relâchée via des turbines hydrauliques.
La Colombie Britannique, le Manitoba, le Québec, l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador répondent à la majeure partie de leur demande en électricité grâce à l’énergie hydraulique. L’hydroélectricité ne produit pas de polluants atmosphériques et les émissions de gaz à effet de serre sont négligeables. Par ailleurs, la plupart des provinces exportent l’électricité qu’elles ont en excès aux États-Unis. Le plus gros exportateur est le Québec, avec environ 1,1 milliard de dollars de ventes à l’exportation par an.
Le cadre pancanadien va encourager la transition vers l’énergie propre en augmentant la production d’électricité en provenance de sources renouvelables et non polluantes, en acheminant l’énergie propre aux endroits qui en ont besoin, en modernisant les systèmes électriques et en réduisant la dépendance au diesel dans les régions les plus reculées, notamment dans le nord du Canada.
D’après Bloomberg, la demande mondiale d’électricité va augmenter de 57% d’ici 2050. L’Inde et la Chine seront les consommateurs principaux, avec les véhicules électriques qui devraient contribuer à environ 9% de cette demande mondiale. Entre 2022 et 2024, la hausse de la demande est estimée à environ 2,7%, mais cela pourrait augmenter au vu des prix actuels du pétrole et du gaz.
Au Canada, l’hydroélectricité est la source principale de production d’énergie depuis plus d’un siècle, et cela va continuer d’augmenter. D’autres sources d’énergies renouvelables telles que l’énergie solaire ou éolienne tendent également à se développer de plus en plus à travers le Canada. Les innovations technologiques dans le secteur des énergies renouvelables ont considérablement aidé à réduire les coûts tout en augmentant la performance. Cela a bien encouragé la construction d’infrastructures pour la production d’énergies de nouvelle génération. Ce développement dans les sources d’énergies renouvelables joue un rôle important dans l’atteinte des objectifs du Canada concernant son engagement pour la carboneutralité d’ici 2050.